Quand la honte perpétue la précarité des soins : 65% n’osent pas en parler
(EMBARGO JUSQU'AU MARDI 10 JUIN, 00H00)

La précarité des soins demeure un problème persistant et encore trop peu mis en lumière en Belgique. En effet, plus d’un adulte sur quatre (27 %) a disposé, en 2024, d’un budget parfois ou souvent insuffisant pour acheter des produits de soin essentiels. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude1 menée par Ipsos I&O commanditée par Kruidvat. L’enquête révèle également une large méconnaissance de la problématique : 54 % ont déjà entendu parler de la précarité des soins, mais près de la moitié (46 %) pense que ce problème n’affecte pas leur entourage. Il n’est donc pas surprenant que les personnes concernées appellent à une sensibilisation plus large (60 %) et à davantage d’empathie et de compréhension à leur égard (60 %).
Des regards différents selon les réalités vécues
L’étude révèle un décalage significatif dans la perception de la précarité des soins entre les personnes qui y sont confrontées et celles qui ne le sont pas. Parmi les personnes concernées par cette problématique, nombreuses sont celles qui doivent se priver de maquillage (33 %), de soins du visage (26 %) ou encore de lessive (23 %). Cette privation est encore plus marquée en ce qui concerne le gel douche et le savon (48 %), le shampoing (44 %), ainsi que les brosses à dents et le dentifrice (41 %). De leur côté, les personnes non concernées estiment que les protections menstruelles (65 %), le gel douche et le savon (65 %), ainsi que les produits d’hygiène bucco-dentaire (64 %) figurent parmi les principaux besoins.
Cet écart de perception s’étend également aux effets de la précarité des soins. Ainsi, 25% des personnes touchées par cette problématique déclarent subir des conséquences physiques (problèmes de peau, cheveux en mauvais état, troubles dentaires), 34 % évoquent un impact mental (sentiment d’exclusion, baisse de l’estime de soi, stress) et 22 % soulignent des répercussions sociales, comme la tendance à éviter les magasins et activités sociales. À l’inverse, les personnes non concernées pensent que cette situation engendre des conséquences bien plus importantes sur les plans physique (94 %), mental (94 %) et social (93 %).
Le poids de la honte liée à la précarité des soins
La honte ressentie par les personnes confrontées à la précarité des soins constitue sans doute l’un des principaux freins à une meilleure compréhension du phénomène : 65 % déclarent en effet avoir honte de leur situation. Cette gêne contribue largement à expliquer pourquoi 44 % d’entre elles éprouvent de grandes difficultés à demander une aide matérielle. Par ailleurs, 61 % des personnes concernées ne s’adressent à aucune structure d’aide, qu’il s’agisse du CPAS, des Banques Alimentaires, des épiceries sociales ou d’initiatives comme Goods to Give.
« En dix ans, le nombre de personnes aidées a augmenté de 50 % mais en 2024, ce chiffre semble se stabiliser », explique Marc Mertens, administrateur délégué de la Fédération Belge des Banques Alimentaires. « Il ne faut toutefois pas mal interpréter cette stabilisation : avec 209 000 demandeurs d’aide, les besoins restent considérables. Cette légère baisse par rapport à 2023 ne traduit pas une amélioration de la situation, mais plutôt le fait que de plus en plus de personnes passent entre les mailles du filet, ou ont trop honte de demander de l’aide. »
Un besoin urgent de sensibilisation et d’empathie
Les résultats de cette étude confirment une réalité préoccupante : la précarité des soins demeure un sujet tabou pour les personnes concernées. Bien qu’une personne sur quatre y soit confrontée, elle choisit souvent de taire sa situation. Dès lors, l’entourage ne perçoit pas le problème, et le sujet reste largement absent des échanges.
« En réalisant chaque année une enquête sur la situation en Belgique, notre objectif est précisément de mettre en avant cette problématique », explique Bert Verhoef, Managing Director de Kruidvat en Belgique. « Il est essentiel que les personnes concernées puissent s’exprimer, afin de favoriser une meilleure compréhension et davantage d’empathie au sein de la société. En collaboration avec la Fédération Belge des Banques Alimentaires, nous poursuivons notre engagement : mettre en lumière la précarité des soins et apporter un soutien concret à celles et ceux qui en ont besoin. »
Agir ensemble
Du 9 au 22 juin, Kruidvat organise les "Promos Solidaires”, une opération qui permet à chacun de contribuer à la lutte contre la précarité des soins. Ainsi, pour chaque produit participant acheté (comme du shampoing, du dentifrice ou du déodorant), les clients reçevront un second exemplaire gratuitement. Ensuite, Kruidvat, en collaboration avec plusieurs partenaires, fera don de ce même produit à une famille en situation de précarité : une action 1+1+1.
En outre, des milliers de personnes reçoivent, par l’intermédiaire de la Fédération Belge des Banques Alimentaires, une carte Kruidvat Health & Beauty d’une valeur de 25 euros, valable pour l’achat de produits de soin dans un magasin Kruidvat. Les clients peuvent également faire don de leurs points de fidélité Kruidvat à la Fédération, et Kruidvat s’engage à doubler la valeur des points donnés.
Le rapport complet est disponible à l'adresse suivante : LIEN.
Pour plus d’informations
Sander Khouw / José Mes
AS Watson Health & Beauty Benelux / Afdeling Corporate Communicatie
+31 318 579 597 | pers@nl.aswatson.com
Fien Crommelinck
Méthodologie de l’enquête
1 Les données sont issues d’une enquête en ligne menée par Ipsos I&O auprès de consommateurs non confrontés à la précarité des soins (n=1000) et de consommateurs en situation de précarité (n=500). L’échantillon est représentatif selon le sexe, l’âge (18-65 ans) et la région. Les données ont été collectées entre le 3 et le 9 avril 2025.
Pour toute information complémentaire concernant l’enquête, veuillez contacter Paulien Schieven (Chief Client Officer) à l’adresse suivante : paulien.schieven@ipsos.com.